Cuándo / Quand / When

[esp] Cuándo

Vi la película Oppenheimer, y me desperté de un ánimo sombrío. Mientras la veía Iran tiraba misiles e Israel bombas. Alguien apuñalaba gente en Australia. Jodorovsky diciéndome, que la mala situación del mundo no te impida crear: si es necesario, los pájaros ponen sus huevos entre las ortigas. Entonces en la película unas personas desarrollaban una bomba para hacerlo antes de otras personas, en ambos casos para tirarlas sobre personas y aniquilarlas. Después unas personas celebraban que había resultado y que había caído sobre personas. Ganó los premios entregados por personas la película de la bomba que cae sobre personas. El día anterior había visto Poor Things. Bajo cubierta de arte nos llega todo el tiempo la violencia. Un cuerpo puede soportar una sola película de opresión en un fin de semana. Por qué voy a emocionarme de ser de un territorio o de un cierto sexo. De una cierta especie. Si en nombre de eso lo que ocurren son barbaridades. Creemos que la violencia que nos llega en forma de arte no nos hace mella. Pero el cuerpo tiene límites. Nos vamos erosionando. Continúa el delirio. Creo que si nos lideran dementes tenemos que salir a la calle y decir, no seguiremos un día más. Pero todxs. Todxs a la calle, detenerlo todo. No seguiremos un día más. Nuestros cuerpos no pueden alojar más violencia. Personas y más personas, aniquilando personas y más personas. Personas y más personas, violando personas y más personas. Seres vivos y seres vivos aniquilando seres vivos y más seres vivos. Las jerarquías nos arman y tenemos que desarmarnos. Esta semana todxs a la calle. Pero todxs. Todas las personas y los animales. Hay que detener este delirio, que ha durado ya demasiado. La opresión se desarma.

Andrea Balart


[fr] Quand

J’ai vu le film Oppenheimer, je me suis réveillée d'humeur sombre. Pendant que je le regardais, l’Iran lançait des missiles et Israël des bombes. Quelqu’un poignardait des gens en Australie. Jodorovsky me disait, ne laisse pas la mauvaise situation du monde t’empêcher de créer : s’il le faut, les oiseaux pondent leurs œufs parmi les orties. Puis dans le film, certaines personnes ont mis au point une bombe pour le faire avant d’autres personnes, dans les deux cas pour la jeter sur des personnes et les anéantir. Ensuite, certaines personnes ont célébré le fait que cela avait fonctionné et qu’elle était tombée sur des personnes. Le film de la bombe tombant sur les personnes a remporté les prix décernés par les personnes. La veille, j’avais vu Poor Things. Sous le couvert de l’art, nous recevons de la violence tout le temps. Un corps peut supporter un seul film d’oppression en un week-end. Pourquoi devrais-je m’enthousiasmer d’être originaire d’un certain territoire ou d’avoir un certain sexe. D’être d'une certaine espèce. Si au nom de cela, ce qui arrive, ce sont des barbaries. Nous croyons que la violence qui nous parvient sous forme d’art ne nous affecte pas. Mais le corps a des limites. Nous nous érodons. Le délire continue. Je crois que si nous sommes dirigés par des déments, nous devons descendre dans la rue et dire : nous ne continuerons pas un jour de plus. Mais tout le monde. Tout le monde dans la rue, arrêtez tout. Nous ne continuerons pas un jour de plus. Nos corps ne peuvent pas supporter plus de violence. Des personnes et encore des personnes, anéantissant des personnes et encore des personnes. Des personnes et encore des personnes, violant des personnes et encore des personnes. Des êtres vivants et des êtres vivants annihilant des êtres vivants et encore des êtres vivants. Les hiérarchies nous arment et nous devons nous désarmer. Cette semaine, nous sommes tous dans la rue. Mais tout le monde. Toutes les personnes et tous les animaux. Il faut arrêter ce délire qui n’a que trop duré. L’oppression doit être désarmée.

Andrea Balart


[eng] When

I saw the movie Oppenheimer, I woke up in a somber mood. While I was watching it Iran was dropping missiles and Israel was dropping bombs. Someone was stabbing people in Australia. Jodorovsky telling me, don’t let the bad situation in the world stop you from creating: if necessary, birds lay their eggs among the nettles. Then in the film some people developed a bomb to do it before other people, in both cases to throw it on people and annihilate them. Then some people celebrated that it had worked and that it had fallen on people. The film of the bomb falling on people won the awards given by people. The day before I had seen Poor Things. Under the cover of art we get violence all the time. A body can withstand a single film of oppression in a weekend. Why should I get excited about being from a certain territory or of a certain sex. Of a certain species. If in the name of that what happens are barbarities. We believe that the violence that comes to us in the form of art does not affect us. But the body has limits. We are eroding. The delirium continues. I believe that if we are led by madmen we have to take to the streets and say, we will not go on another day. But everyone. Everyone to the street, stop everything. We will not go on one more day. Our bodies cannot hold more violence. People and more people, annihilating people and more people. People and more people, raping people and more people. Living beings and living beings annihilating living beings and more living beings. Hierarchies arm us and we have to disarm ourselves. This week all of us to the streets. But everyone. All people and animals. We have to stop this delirium, which has gone on too long. Oppression must be disarmed.

Andrea Balart


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